Transmission d’entreprises : Mythes et Réalités

La pérennité

Transmission d’entreprises : Mythes et Réalités La pérennité

Le réel enjeu d’une transmission d’entreprise réussie

La pérennité


Au fil des ans et des transmissions que j’ai réalisées, accompagnées, pilotées, après toutes ces années et ces centaines d’expériences, je vous livre un constat…

J’entends souvent dire ou écrire que la transmission d’entreprises participe au maintien de l’activité économique de la région.

Ce n’est pas tout-à-fait exact. Ça mérite de nuancer.

D’abord, il faut distinguer entreprise et société. La première est un ensemble d’activités professionnelles exercées par du personnel, ou pas, avec des outils, ou pas, pour offrir des produits ou des services à des clients.

La seconde est le réceptacle juridique de l’entreprise, et représentée par des parts sociales, détenues par l’actionnaire.

Quand une société disparaît (faillite ou liquidation), l’actionnaire généralement perd la valeur de ses parts sociales. Le capitaliste est perdant.

Quand une entreprise est active sur le marché, rend un service apprécié par sa clientèle, est composée d’outils (performants ou à remplacer, peu importe), mais surtout de personnel compétent et volontaire, elle ne disparaît pas, le marché (client-fournisseur-concurrent-investisseur) ou le personnel, reprendra l’activité pour continuer à servir sa clientèle. Et ce, quelque soit la structure juridique (société) qui englobe cette entreprise.

Ça, c’est une vision statique. Intégrons la dimension « temps ».

Il va de soi, que si l’entreprise est mal gérée, elle disparaîtra, tôt ou tard, parce que le produit ou le service, finit par ne plus répondre aux attentes du client, lequel se détournera de cette entreprise, donc de ses contrats avec la société qui l’englobe.

Dans ce cas, au fil du temps, l’entreprise elle-même peut disparaître, si le processus de dégradation est progressif. Donc, de facto, la société qui la gère est liquidée. Le capitaliste a perdu, le travailleur aussi, sauf s’il a migré ailleurs avant ou au moment de la déconfiture.

Quid de la transmission ?

Si une entreprise est à céder, c’est soit le fonds de commerce qui est à vendre, soit les parts de la société qui l’englobe. Pour reprendre, il est essentiel de comprendre l’état de fonctionnement.

L’entreprise est-elle en bon état de marche ? Le personnel est-il de qualité, motivé, et réparti selon une pyramide des âges équilibrée ? Quel est l’état du matériel de

production ? Quelles sont les relations commerciales avec les clients et les fournisseurs ? …

Si on parle de céder les parts de la société, il y a, en plus de l’analyse de l’activité, une analyse financière. Quid du passif apparent, quid de risques latents (conflits contractuels, menaces de recours d’un tiers à la responsabilité civile de la société, risques fiscaux, …).

Que va-t-il se passer en post-reprise ?

Soit l’acquéreur est efficace, et assure la pérennité de l’entreprise, soit la développe ce qui peut être espéré puisqu’il est un « sang neuf » pour l’entreprise, soit il ne parvient pas à maîtriser son acquisition et « il se plante ».

Le problème est qu’une entreprise ne se dégrade pas du jour au lendemain, il y a un effet d’inertie qui fait qu’entre l’entrée en fonction du « mauvais » acquéreur et la déconfiture éventuelle, la dégradation va éloigner la clientèle, voir les fournisseurs ou les banquiers. C’est cette période de dégradation qui risque de faire perdre de la valeur à la société (problème devenu celui de l’acquéreur), mais aussi du travailleur qui se retrouve dans une mauvaise machine. Soit il s’enfuit à temps, soit il se retrouvera chômeur le temps de retrouver un nouveau job.

Une mauvaise reprise peut donc avoir des conséquences économiques sur la région.

En tant que cabinet de transmission d’entreprises, nous devons évidemment veiller à défendre les intérêts de nos clients (essentiellement cédants), mais également veiller à ce que l’opération soit viable; que le profil du repreneur soit compatible avec l’entreprise à céder.

Dans la grande majorité des cas, le cédant souhaite empocher le fruit financier du travail souvent d’une vie, mais également que son entreprise perdure. Notre rôle est donc de veiller à ce double objectif.

Toute transmission qui se termine par une cessation de l’entreprise transmise est pour moi un échec. Mettons tout en œuvre pour l’éviter.


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